Selon Sigmund Freud « Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose ». Aujourd'hui les mots sont comme une brise qui parfois ouvre un volet, mais ne pénètre jamais à l'intérieur si la fenêtre est fermée. Passer des nuits blanches à turbiner des textes de free jazz avec un gout de café noir le lendemain, juste pour un pouce levé sur facebook, ahahah paye ta loose perditos !

Aloha les passionné.es de Convivialité, Respect, Inclusion, Solidarité, la nature de la vie ne répond à aucune loi, aucune règle. Elle est impermanente dans un fracas permanent, et cette nuance l’Xtremefest l’avait bien pigé pour vous gâter ce dimanche 31 juillet, ohhhhhhhhhhhhhhh yeah !

Pendant l’entr’acte du site électrique vous pouviez aller au lac accessible de 10h à 20h, par le télésiège situé sur le parvis de Cap Découverte ou par la navette gratuite située à la Maison de la Forme. En bas vous aviez une plage de sable fin avec baignade surveillée, des toilettes, un point d’eau, les activités nautiques (wakeboard, paddle, pédalo…) et une auberge proposées par Cap Découverte, vous aviez aussi et première pour le festival, une scène acoustique et un bar proposée en collaboration avec l’association Tonight We Folk ! Dans ce petit chapiteau cosy tout au long du week-end sont passé.es : Heeka, Mike Noegraf, Trint (des incos), Windflower Union, The sobers. Nous avons vu Yawners, il y avait un super son, musicalement c’était plaisant au début, puis redondant par la suite, il manquait au moins un(e) autre musicien.ne pour l’accompagner et mettre du relief.

L’initiative de cette scène est remarquable, cool moment, j’espère que cette première aura une seconde mouture pour l’année prochaine. Avec les collisions et contusions que le public s'était déjà administré, en arrivant à la plage il ne m’aurait pas semblé extravagant de voir des gars en train d'essayer de faire des ricochets avec du sable par exemple.

C’est vrai que c’est un grand plus pour les festivaliers ce lac, puis avec des concerts les pieds dans la flotte. Ici vous vous sentez peinard, lâchant du lest, calme, détendu, dans l’attitude de David Lee Roth de Van Halen en 1979 qui disait « J'ai essayé le jogging, mais ça faisait tomber les glaçons de mon verre. »



Je ne connaissais pas le trio PLASTIC AGE et j'ai vraiment apprécié leur indie rock, la structure de leurs compositions dynamisée par une filiation fofolle aux B-52’s, Pixies et au post-punk anglais du début des 2000's. Le groupe s'est donné sur la scène de l’Estafette comme un soleil et a recouvert son ombre d'une aura qui viendra saupoudrer un set fruité, ultra-vitaminé et hyper dansant (quelle rythmique), venimeux et aimanté d'une euphorie émotive (guitare et chant basse). J’ai trouvé le groupe en osmose, plein de peps, et leur live a propulsé un attrait joyeux et explosif. Le set m’a touché comme un poème que j’avais rencontré dans un rêve peuplé d’écumes et de décibels. Ce fut une très belle découverte.


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Yo jeune fauve, ce matin tu avais pris grand soin de te raser et de te passer de la lotion après-rasage. Vu ta tête de constipé devant le début de set d'UNDERGROUNG THERAPY et son mood metal rock garage grunge indie rock, tu savais que tu t’étais chié et que c’était davantage du synthol sur ta nuque qu’il fallait. Dans le pit de la X cage c’était Samson de Tolosa contre Béziat…du Tarn, et ouaie ! Le groupe tricota sur le fil du rasoir les entrailles d'un set peuplé de laine et de sang sous ses coutures musicales. Dans la fosse les gars sont jeunes, dynamiques, ils aiment le contact, les sports de combat, une discipline de heurt, et en même temps ils sont remplis d’ecchymoses existentielles, ils se cognent au réel. Underground Therapy a malaxé son patchwork sonique menant un set à l’épée et atteignait la brûlure vive qui reste.

MADAM est un palindrome et surtout un trio féminin choc de rock garage et il déménage ! Leur 5 titres EP ll » a été mis en boîte au Swampland Studio par Lo' Spider (Jerry Spider Band), gage de qualité. Un torrent de lave rock, heavy, grungy se répand sur la scène de l’Estafette et rapidement le trio n’est plus qu’une parcelle d’âme unique qui se tisse sans césure. Une seule âme impalpable de l’un à l’autre corps musical vient se répandre. Leurs compositions venaient nous frôler d’une obscurité aveugle puis nous pénétrer par une force impétueuse, en laissant derrière elle des frissons de fées légères. Il y a quelque chose de très farouche et d’à la fois mystique dans leur musique attirée par la noirceur, avec laquelle ce trio a pris vie dans le cœur de la musique du diable en Reine solaire du crépuscule.

THE DESCENDENTS ayant annulé ce sont nos bons vieux $HERIFF qui ont dégainés un set au soleil de plomb. Des salves de hits, joués à toute berzingue, avec du fun à gogo, des refrains repris en chœur, poings levés, bref comme d’habitude un super moment avec les Montpelliérains.


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Pas vu SNUFF, mais Junk et Vincent oui, et ils ont adoré, tant mieux, dans le pit il s’est échangé beaucoup de carte de punkémons entre initié.es.

A l’Xtremefest il n’y a pas de personnes qui essaient d’être différentes juste pour être différentes. Il n’y pas une unité de clonages, d’individus moulés dans le formol d’une hype réfléchissante, il y a un consortium d’individu.es formant l’Xtremfamily, où l’excentricité est une énergie.

L’inclusivité est naturelle dans l’underground, la coalition contre-culturelle a toujours promu une zone à défendre pour les minorités. Il existe et existera malgré tout, des connards dans le lot (pas le département hein) pour ternir la communauté. Parce que des gars ont abusé de leur pouvoir de domination, ce sont tous les autres qui payent derrière. A l’Xtremefest tu n’es pas comme un retraité dans les rues de Bangkok, la fête responsable veille au grain. C’est une bonne chose qui a valeur et déférence.

L’époque implique quotas et règles pour justifier la mutation en cours de l’après Mouvement #MeToo. C’est aussi une époque où tu peux subir l’opprobre et la vindicte populaire dès le moindre propos ou humour malhabile. Je me souviens qu’en janvier 2015 l’opinion était Charlie Hebdo, aujourd’hui c’est loin tout ça. L’impression que l’on glisse dans un abus où il y aura des réunions fondatrices permettant la mise en place de décret dragibus dans le pit, pour jouer à l’aquaponeys participatif pendant le concert d’un groupe de hardcore trans.

Qu’est-ce qui différencie la sororité active de la virilité dans le pit ? Juste le poids des mots pour en traduire la valeur. Une fille et un gars dans un pit c’est juste 2 personnes qui pogotent.

Pour le moment c’est une nouvelle époque, nouvelle mœurs, nouvelles addictions, et tout ce qui viendra du passé sera de la merde en barre. Cela a toujours existé pour chaque génération qui a foutu en l’air la précédente. Faut bien faire son trou, alors ça creuse. Si tu ne comprends rien de l’époque actuelle, c’est que tu es bon pour le cimetière des pachydermes. Tu te conformes où tu crèves, traduit comme un boomer, un réac, etc…Puis vous écouterez un bon vieux Cannibal Corpse en repensant à votre vie d’avant. Ce qui est chiant aujourd’hui c’est le quota. C’est réduire l’humain à un individu et à une communauté de genre, catégorie, variété, et ça AVANT, dans le punk rock, ça n’avait pas lieu. Tant mieux si les trans, homo, femmes, bi, etc…soient accepté.Es partout, tout le temps comme ils sont, et c’est NORMAL dans une société qui a conçu les droits universels des citoyen.Es, et de l’homme/femme/handicapé.es/trans/bi/d’un gars qui met le lait avant les céréales, et etc...

Nous les aimons !

Le week-end suivant l'Xtremefest je suis allé à un festival de musique électronique, le FAMILY PIKNIK à Frontignan, et j’ai remarqué que l’inclusivité était bien présente, que tout le monde profitait du moment sans qu’il y soit un service de vigilance. Apparemment dans la musique électronique ils ont déjà passé ce temps de renforcement pour faire le tri des brebis galeuses, déjà parce que c’est dans l’ADN de cette communauté de cœur, et aussi peut-être car je présume que les gens qui ne partagent pas les mêmes valeurs ne viennent pas se mélanger avec l’inclusivité de la communauté électro/techno.

J’évoque ceci car j’ai eu des confrontations avec des articles (et même rejeté), soit les personnes n’avaient pas saisi l’amorce d’humour, et ceci est une interminable éducation (Charlie Hebdo a dû et doit encore expliquer le dessin qui suscite la polémique), soit les personnes ont un esprit si obtus que rien ne plus outrepasser de leur vérité radicale (essayer de parler à des kalachnikovs).

Il m’avait toujours semblé (apparemment naïvement) qu’en faisant fi des genres, catégories et variétés, être punk c’était avant tout une liberté d’esprit, de création, de confrontation d’idées et d’échanges de point de vue, de respect pour les minorités, et de fraternité. Il est nécessaire de protéger mais pas asservir la totalité à des protections liberticides, limitant l’accès à un point de vue et d’humour aussi incommodant que de dormir en cuillère avec Gérard Depardieu soufflant une haleine de hareng séché une nuit de fête du Beaujolais.

Par ailleurs, faut-il mettre des faux rires de sitcom américaine pour faire comprendre qu’il s’agit d’un trait d’humour à chacun de mes textes ?



A l’Xtremefest j’ai vu (en autre) deux bonhommes s’embrassaient goulûment, j’aurais pu aller vers eux pour leur demander ce qu’ils pensent de l’inclusivité mis en place par le festival ? et s’ils se sentent (assez/enfin) admis ? Mais j’ai fait comme d’hab, je n’ai vu qu’un couple qui s’aimait.

Jusqu’à peu le festival Xtremefest n’était ouvert qu’aux festivaliers, œuvrant une teinte de mystère comme un portail spatio-temporel dont les plus grosses supputations concouraient autour de soirées-raclette vegan au chou romanesco à 5h00 dans le camping, que tous les festivaliers ont la même élocution que les acteurs de « Sous le soleil », qu’ils utilisent du savon hydratant au beurre de karité en portant des t-shirts noirs, puis surtout que l’unique danse est proche d’une mêlée de rugby et que la musique est très violente. La gratuité du jeudi soir aura permis de combler le mystère, car ici on ne fait pas de manières, on mange avec les doigts en tapant sur l’épaule d’un collègue pour lui indiquer « Cool Raoul ! » même si le concert à commencer.

Le comble du partage c’est d’avoir un affabulateur de ta propre communauté qui profitera d’un pouvoir quelconque pour soumettre à sa volonté et pulsion. C'est une vendetta sur l'ensemble et une double injustice, pour celle ou celui qui a subi la violence sexuelle ou et sexiste, et tous les autres qui seront jeté.es dans le même sac que le salaud parce qu'ils seront jugé.es responsables et tiers. Le comble du partage c’est aussi d’ouvrir les écluses à d’autres pour faire découvrir toute une communauté de musique, d’univers, etc…Et dans le lot de trouver une minorité de personnes qui ne partagent pas les mêmes valeurs que les tiennes, et agissent différemment, parce qu’elles ne connaissent pas les codes et valeurs, mais aussi de trouver encore une autre minorité dans ce lot qui n’en ont strictement rien à foutre, et profiteront du tout-venant selon leurs pulsions. C’est un risque. Quand il y a un risque on met en place des protections communes (fête responsable) et à défaut des protections individuelles (l’assurance de vôtre vigilance).

Mais que tous ces efforts ne nous limitent pas et ouvrent l’espace à davantage de tolérance, tout en respectant la sève de ce qui nous a défini et construit. Je ne sais pas si la démocratisation de l’underground est en cours ? Pour constater que bientôt à la plage des enfants au doux nom fleuri de Capucine et Clothilde joueront à faire des circle pit dans l’eau à force d'une réappropriation des codes, et qui vous proposeront de « faire la course » pour savoir qui est le plus fort, et vous battront en vous expectorant « Cheuuuuuuuuu ! »


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Le groupe SCOWL a démonté-remonté son public comme un parachutiste son famas avec son punk hardcore américain. Formé à de Santa Cruz, Californie, ce groupe arrive du pipeline métaphorique de la sous-culture punk post-Warped Tour, avec cette nouvelle vague régénératrice distribué en autre par les groupes Gulch, Drain, Sunami, Scowl, Xibalba, Skeletal Remains, Maya Over Eyes, Real Bay Shit, Angel Du$t, Code Orange…

Remplie de voix haletantes, de mélodies luxuriantes et d’une introspective fondamentale Scowl active de Judge pour son hardcore Xxxtremement racé et direct à The Adolescent des titres accrocheurs, fureteurs des crevasses et d'une ruée constante de tonalités vocales continues dans une rafale HxC de rock grunge déformée à combustion lente.


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"Scowl nous donne l'opportunité de nous exprimer pleinement exactement comme nous le voulons. La mode et l'art adjacents à la culture punk ont ​​toujours été une énorme source d'inspiration pour moi et tout ce que j'ai fait » dixit la chanteuse Kat Mos, dont l'esthétique amusante et mignonne (habillée avec une jupette de pompom girl, cheveux vert Green Day époque ‘’kerplunk !’’, des converses rouges, socquette blanche et t-shirt Gorilla Biscuit) est en contraste avec le dérivé masculin standard audacieux souvent associé au hardcore. On ressent que sa filiation majeure va de Kim Gordon à Kathleen Hanna. Sur scène son style est personnel et dynamique, elle grogne et hurle des frustrations qu'elle revendique avec assurance et cool. Nous ne sommes pas dans le pessimisme grunge qui ramène tout à soi et de son « Si mes yeux pouvaient montrer mon âme, tout le monde pleurerait en me voyant sourire. » de Kurt Cobain, mais pas loin quand même, disons le cul prit entre la synergie contemporaine assez narcissique des réseaux sociaux et qui s’active en permettant de faire avancer l’inclusivité tant identitaire que musicale.

J’adore leur logo, avec son lettrage nuageux et d’une fleur pour le O. Deux covers seront interprétés avec le « Do You Wanna Dance » des Ramones et « 99 Luftballons » de Nena, sinon ça a joué fort, avec un bon esprit. Gwardeath était au premier rang en mode lover et il était tout ébouriffé à la fin.

FOR I AM généra une fissure de punk rock bien ample entre le grillage de la X Stage, générateur de ce que l’on nomme une déculotté. L'air était satiné de mélodie, mastiqué de cette punkgum étoilée et agitée de cendre. Pour tous les karatékas du pit la journée était en Saturne et viendra rendre visite dans leur garage sonore en provenance de Détroit. En résumé un doliprane eut été cependant plus efficace. For I Am laissera une démangeaison punky sur l’asphalte et agitation dans les cœurs.


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Pas vu GOOD RIDDANCE mais Junk et Vincent oui, et ils ont adoré. Apparemment ça a bougé sauvagement au point que Junk se fraya un chemin dans la houle du Mordor, en pays de Sauron quand il fait du skateboard, et parviendra à prendre des photos comme s’il était dans la lave des Failles du Destin. Vincent avait mangé des épinards donc aucun soucis.

J’écris avec plusieurs niveaux de lecture à différente hauteur de vue, exemple : « Toutes les choses coulent » selon Héraclite ou le capitaine du Titanic ?

Si tu n’a pas saisi, poursuit quand même ta saine lecture…


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« Celui qui n’a pas de sang sur son épée quand il crève, je viole son putain d’cadavre ! » citation prise dans Game of Thrones, similaire à ce que j’attendais de la part du public pour le set de WALLS OF JERICHO.

Candace débarque en mode prof de fitness, et là tu sais communément que ça va taper fort et que tu vas souffrir. Le groupe ne tape pas, il frappe très fort et de suite. Les mecs qui avaient allumé une mèche de leur bédo haschischien vont cracher leur poumon dans une trachée en feu, et déféquer par la suite comme des canards un liquide verdâtre tellement ils en auront chié.

Le groupe provoque la même électrisation dans le pit quand les quignons et électrons libres gagnent en mobilité combatives et lorsque la circulation du courant est facilitée de partout. L'intensité du courant qui se met à circuler dans les corps provoque, théoriquement, des picotements très désagréables mais, dans la pratique, l'expérience est tout à fait déconseillée quand l’ébullition gagne en connerie et bravoure guerrière. Donc soit il y a un problème de son, soit un gars est en train de se faire péter les vertèbres, ce n'est pas possible autrement. Des gars qui pratiquent le tricking (sport extrême issue des arts martiaux) ont jumelé il me semble différentes acrobaties du taekwondo, de la gymnastique, capoeira, freerun et breakdance dans leur danse combative. Pendant ce temps Walls Of Jericho répandait la foudre, le lancer du char d’assaut et tout le monde était content de prendre sa dose de fonte.

Bon c’est propre, professionnel, rien ne dépasse, tout est projeté dans un process bien établit. Assujettit au riffing la fosse est surtout en mode servage de Candance en suivant ses directives avec l’attention d’une classe de court préparatoire avant la fessée d’une dictée surprise. Elle rage avec autant de ferraille qu'un gitan avec ses chevalières le poing fermé, et rapidement le set tourne en moissonneuse batteuse pendant la moisson juste avant que pète un orage démentiel.


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Quand enfin l’infirmerie est pleine, Candace passe en mode pilate, pour travailler le muscle profond. Les fans de muscu ont réduit leur taux de masse graisseuse sans entraîner de réduction de la masse musculaire, les karatékacores font du ninjutsu mais au ralenti, les jambes semblent plus lourdes, les traits sont tirés….pas grave. Hey à l’arrière avec celles et ceux qui sont resté.es pacifiques, on vous respecte aussi parce vous avez déjà effectué une roue arrière avec le vieux vélo de pépé en 1996, hein !

J'ai remarqué un truc particulier pendant ce feu de la saint Candance. Je vous plante le décor, simple, basique. Le géant qui doit jouer 3ème ligne au XV ariégeois de Saverdun, munit de ce regard où l’on sent que quelque chose œuvre dans les sous-couches avec des gastéropodes se promenant dans sa tête. Il avait une assisse de rhinocéros avec ses cuisseaux de fûts de bière, peinard, il dépassait de la mêlée tel un mirador et personne ne le faisait chier. Juste à côté de lui une tige de fer, aussi nerveuse qu’un toxico en sevrage, et tel un bon chien de meute, toujours prêt à sauter dans un étang glacé pour ramener de la plume dans le feu de l’action, la tige de fer s’en est allée pour jouer à la bougie de 103 et foutre un allumage dans tout le pit pour faire résonner les corps à l'heure du pâté de campagne. Bien entendu, les jeunes chiots de la fosse ont suivi avec la truffe en l’air, langue pendante et le bordel a crépité d’un pet de cassoulet. La bétaillère s’est mise à tourner comme une bétonnière Portugaise, suffocante de poussière de ciment un jour de crépis grossier. D’un coup les gastéropodes qui se promenaient dans la tête du géant venaient d’allumer un néon rouge et qui clignotait comme le Dallas de la Jonquera. En s’apercevant que son comparse se faisait valdinguer comme l’on tourne les serviettes dans le Béarn au loto des chasseurs, aussitôt il est rentré et a prêté main forte (et c’est un euphémisme), en soulevant un mètre cube de boyaux et d’os humain de la surface du sol érable, juste pour s’éclater avec son copain. Après ? Demandez au thanatopracteur de Blaye-les-mines de vous raconter la suite…

Par ailleurs, Walls Of Jericho finira avec son titre "Revival Never Goes Out Of Style" datant de 2004 empruntant le sing along "Bro Hymn" de PENNYWISE de 1991. Junk Cacahuète l'avait remarqué, et ouaiiiiiiie !

Pas mal de gars ont kiffé le trio CIGAR. Oui ‘’kiffé’’ c’est dire de leur âge.


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Composé que de gars, formé à Portland le groupe a fait glisser une rasade de sk8 punk rawk. Je ressens ce groupe comme le café, dans la délice, l'amertume et la dépendance. Punk mélo est une définition de la fin des 90’s mais qui vient à propos justifier un choc névralgique musical suffisamment intense devant la X Stage, à l’heure où les braves étaient en train de se recoudre après le bulldozer de Détroit.

Un jeune m’a bousculé avec l’intensité de partir au front munit du regard de la joconde parce qu’il voulait jouer à l’homme mystère, un quart d'heure après il était sur le côté droit en PLS avec le sourire de Mona Lisa. Je décidais de m’avancer plus que de raison dans le feu de l’action. Coupe mulet, une odeur de Bacalhau et des paluches de maçon portoss venaient s’abattre devant moi, il me semble que c’était celle du gars du crépis de Walls Of Jericho, elles étaient rugueuses à te décoller deux centimètre de couenne d’un pet…Oui de cassoulet, toujours, Toulouse est proche. Ça se cambre le torse en priant l’abbé tonnière, prêt à t’abattre des parpaings plein de 50. Même avec du punk mélodique les ratiches tombent comme les feuilles d’automne et les ortho-dentistes d’Occitanie avaient déjà préparé les gouttières pour lundi. Je m’accordais à revenir à l’arrière, avec les sages. Le groupe poursuivait son assemblage mélodique, avec mitrailleuse à la batterie, une basse qui doit faire saigner les doigts et des lignes de guitares créatives avec une gamme vocale tout aussi impressionnante pour le leader Rami Krayem. Efficace.


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Le dernier groupe à jouer c’étaient les Arizoniens d’AUTHORITY ZERO, pour un set bien mélo aussi, avec son mélange de Bad Religion, Pennywise, Sublime. Bien fait, le public ne rechignait pas à la saveur flottante d’un set actif. Ça passe crème ce bonbon qui n’est pas pour la gorge mais pour mâchouiller tranquille en remuant du croupion. Un macho dirait que c’est du punk de gonzesse, mais c’est un con. Attention dans le cadre fixé par la Convivialité, Respect, Inclusion, Solidarité, finalement en termes d’inclusivité, il faut aussi inclure ce macho, même si c’est un con ?

Nous sommes toutes et tous le con de quelqu’un, c’est la base de l’humilité de la scène punk hardcore, qui laisse une existence et non une place vacante à celle et ceux qui y viennent.

Ce groupe m’a fait l’effet nostalgique de la pluie chaude et collante de fin d'août qui tombe d’un ton flasque et épais après un épisode caniculaire, dont on sait que l'été ne reviendra pas.

Voilà l’Xtremefest 2023 était fini, sachez qu’un vote à main levé avait lieu à la charcuterie musicale dans la nuit de dimanche à lundi pour attribuer un titre honorifique ainsi qu’un sous-pull en acrylique pour cet été, au meilleur ronflement du camping.

Conclusion de la contusion sonique :

Le temps dissout l'inutile et préserve l'essentiel, l’Xtremefest a changé de lieu mais pas d’âme. Ici le collectif passe avant tout, et si chacun est un être indivisible, il se confond dans cette foule en un arc-en-ciel de couleurs. L’xtremefest est conçu par une association, mot à sens multiple qui signifie beaucoup avec souvent très peu, dont la passion l’emporte à faire un usage humaniste de chaque création réalisée. L’xtremefamily voit le feu dans ton corps, l'enfant dans ton rire et l'océan dans ton cœur. Elle offre une profondeur à l’existence en y joignant le culturel à l’engagement, le territoire à l’échange, le respect à l’inclusivité. Ce fut un week-end fait de remous et de sensations dans l’écume de 3 jours insensés pour des souvenirs enterrés à des moments bien vivants. En quittant le lieu vous deveniez un dimanche soir d’automne en hiver. Alors vivement 2024 avec l’Xtremfamily, parce que si vous avez fait le choix d’un crédit Sofinco pour aller au Hellfest 2024, vous aurez effectué le choix du spectacle et non celui du cœur.


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Les winners du jour :

Les malheureux cyclistes venus depuis Carmaux (ils se reconnaîtront) qui n’ont pas eu la force nécessaire de reprendre leur mode de vie de pédale dans la nuit de dimanche à lundi, devaient répondre à la question suivante pour rentrer chez elle : Pourquoi le mot estomac se termine par un C ?

Le gars élevé au croustibats à l'ail et aux fines herbes qui pogotait en dégazant des aisselles. Il deviendra ami(e) avec un randonneur vêtu d’un chapeau de paille et d’un bâton de marche en châtaignier aussi trémoussant en conversation qu’une cystite.

Le gazier avec une barbe et le haut des joues luisantes similaire au nains de blanche neige, qui a dû renverser l’équivalent de 10 verres sur les festivaliers par son état d’ébriété, son téléphone aura comme sonnerie d’appel le riff de « Money For Nothing » de Dire Straits et sera sur la mailing-list d’un commercial ayant sans arrêt de légères quintes de toux et spécialiste d’analyses d’urine.


Vous pouvez admirer le portfolio de Junk cacahuète sur la page FB du WallaBiZine.



Merci à :

Junk Cacahuète et Vincent Big Jim, ils ont galopé comme une trotteuse durant tout le week-end avec leurs appareils de mesure visuelle émotive, avec l’esprit du lapin d’Alice Au Pays Des Merveilles.

Tous les bénévoles du festival pour leur gentillesse, leur disponibilité, leur engagement.

Le crew de l’Xtremefest, Pollux asso pour tout ce qu’ils effectuent jour après jour, année après année. Certains bâtissent des empires alors que d’autres des vérités actives et pérennes.

Tous les ami(e)s et les échanges amicaux avec les nouveaux. Hey vous pouvez venir voir la team du WBZ avec sérénité nous n'avons jamais mangé personne, et nous demander quelle drogue nous prenons ?

A tous les groupes pour leur assaut, tuerie, échauffourée, choc, commotion, émotion, traumatisme, boomerang, rencontre, rendez-vous, retrouvaille, confrontation, révolte, résistance, rencontre, passion, émotivité.

A ce public de sauvage qui a donné la meilleure réponse à la folie : HxC power it’s a same Xtremfamily Blood !

J'espère que vous avez eu du plaisir à lire ce report, bisous & CiaO)))


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Bir (reporter de chronique éruptive pour le WallaBirZine & Mysteriis Moon)